Auteur(s) : Francisco Cabello Luque
Cristina Mazón Morillas
Faculté de psychologie, Université de Murcie
Informations bibliographiques
Iconicité et facilité d’apprentissage des symboles pictographiques ARASAAC
CABELLO, F. et MAZÓN, C. «Iconicité et facilité d’apprentissage des symboles pictographiques ARASAAC». Journal of Speech Therapy, Phoniatrics and Audiology
Disponible en https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S021446031830041X
Introduction
Dans des recherches antérieures de Bertola (2017) et Cabello et Bertola (2015), il a été constaté que les pictogrammes ARASAAC avaient un indice d’iconicité élevé et, en fait, étaient plus transparents que ceux des ensembles SPC et Bliss. Ce résultat a également été reproduit dans la population adulte, la population d’enfants avec un développement typique et la population d’enfants diagnostiqués avec un trouble du spectre autistique.
L’importance d’une forte iconicité réside dans sa relation avec une plus grande facilité d’apprentissage. Cependant, dans ces études, il n’a pas été possible de vérifier si les symboles ARASAAC étaient réellement plus faciles à apprendre, et donc l’objectif général de cette étude était la facilité d’apprentissage de l’ensemble des symboles pictographiques ARASAAC, SPC et Bliss chez les mineurs présentant des troubles du développement. .
Participants et tâche
L’étude a impliqué 24 utilisateurs mineurs du Centre pour le développement de l’enfant et les soins précoces (CDIAT) de Puerto Lumbreras (Murcie), diagnostiqués avec un retard de langage, un trouble du langage spécifique et un trouble du spectre autistique. Les enfants ont été assignés au hasard à l’un des trois groupes expérimentaux selon l’ensemble des pictogrammes utilisés: ARASAAC, SPC et Bliss.
Comme dans les autres ouvrages sur ARASAAC, un total de 30 mots ont été sélectionnés correspondant aux catégories grammaticales de noms, verbes et adjectifs. Pour chacun d’eux, un groupe de 4 pictogrammes (un correspondant au mot cible et trois distracteurs) a été présenté sur un ordinateur, de sorte que l’expérimentateur a présenté le mot oralement et que les enfants ont dû sélectionner le pictogramme qui lui correspondait. Par exemple, dans l’exemple de la figure, «lune» serait le pictogramme correct tandis que «chat», «téléphone» et «sommeil» seraient les distracteurs.
La tâche a été organisée en quatre sessions différentes :
- Évaluation initiale : il s’agissait de 30 essais, dans chacun desquels 4 pictogrammes apparaissaient sur l’écran de l’ordinateur, un correspondant au mot cible et trois distracteurs. L’expérimentateur a présenté le mot oralement et les enfants ont dû sélectionner le pictogramme qui lui correspondait, sans recevoir d’informations sur le fait que leurs réponses étaient correctes ou incorrectes.
- Formation 1 : consistait en 30 autres essais avec les mêmes stimuli que l’évaluation initiale. Les devoirs des enfants étaient les mêmes, mais maintenant si la réponse était correcte, ils étaient félicités et un autocollant était placé sur un carton, tandis qu’en cas d’erreur, il était corrigé et l’expérimentateur indiquait le pictogramme correct.
- Formation 2 : La procédure suivie était identique à celle de la première formation.
- Suivi : Enfin, entre 7 et 9 jours plus tard, une séance de suivi a été effectuée pour évaluer le maintien de ce qui a été appris. La procédure était identique à celle de l’évaluation initiale, de sorte que les enfants n’étaient pas informés si leurs réponses étaient correctes et que les erreurs n’étaient pas corrigées.
Résultats
Le graphique suivant montre le pourcentage de réussites des trois groupes (ARASAAC, SPC et Bliss) lors des séances initiales d’évaluation, de formation et de suivi.
Dans l’évaluation initiale, ARASAAC a obtenu les meilleurs résultats, ce qui est interprété comme une autre indication de la plus grande iconicité de ses pictogrammes. Au cours de la formation, le groupe ARASAAC a continué à montrer un pourcentage de réussite significativement plus élevé que le CPS et, bien que la différence ait été plus évidente après la première session et ait été égale au groupe SPC après la seconde. En ce qui concerne le suivi, seuls les groupes ARASAAC et SPC ont maintenu l’apprentissage après une semaine, et encore une fois ARASAAC a obtenu les meilleurs résultats.
Conclusions
ARASAAC était le système qui a montré une plus grande iconicité et aussi une plus grande facilité d’apprentissage à tout moment, suivi par SPC et enfin Bliss. En outre, il a montré une augmentation significative des succès déjà après la première séance d’entraînement, tandis que les autres séries ont eu besoin de deux séances pour produire cette amélioration.
Par conséquent, ce travail fournit des données positives sur l’acquisition des symboles pictographiques d’ARASAAC par opposition aux autres systèmes bien établis tels que SPC et Bliss, et continue d’accumuler des preuves en faveur de leur qualité et de leur validité.